« Je n’ai jamais eu conscience de vouloir devenir musicien. Je l’étais. Cela faisait intrinsèquement partie de moi. Je ne peux pas me souvenir d’un moment où j’aurais voulu l’être. »

Petit, il s’intéresse à la chimie, comme plusieurs garçons de son âge. « Je me souviens que je fabriquais des fusées que nous lancions vers le ciel. » Mais son ciel, le seul, demeure la musique.

« Tout n’est que musique. Le monde est une ondulation, dans sa nature profonde. Il existe des macro-ondes comme des micro-ondes. » Et Walter Boudreau de lancer un rythme sur la table qui nous sépare. « Si j’accélère au rythme de 440 battements par seconde, j’obtiens la vibration de la note la. » Et s’il parvenait à produire un million de milliards de vibrations à la seconde, explique-t-il, nous nous trouverions en présence de la lumière. « Tout est question de vibration… La musique se nourrit d’obstacles mathématiques et, en même temps, c’est une affaire profondément sensuelle. C’est extraordinaire !… »

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