Le papier qui protège les droits

« …Si le musicothécaire n’imprime pas lui-même les partitions, les musiciens travaillent alors avec les cahiers de partitions archivés dans la voûte de la Maison symphonique — il y en a plus de 4000 — ou avec ceux loués à l’orchestre par l’éditeur de l’oeuvre au programme, quand celle-ci n’est pas encore tombée dans le domaine public, c’est-à-dire lorsque le compositeur est toujours vivant, ou décédé il y a moins de 70 ans. Une fois l’oeuvre exécutée, les cahiers seront retournés à l’éditeur, prêts à être loués par un autre orchestre.

Le Centre de musique canadienne (CMC), dont les bureaux au Québec ont pignon rue Crescent, dans le centre-ville de Montréal, agit un peu comme un éditeur dans le sens où il imprime les partitions pour les orchestres ayant une oeuvre d’un compositeur canadien enregistré au CMC au programme et perçoit les redevances pour son exécution devant public, sommes qu’il redistribue aux ayants droit.

La grande majorité des partitions louées par le CMC sont éditées en format papier, confirme Félix-Antoine Hamel, responsable des ventes et locations de partitions de l’atelier de reprographie : « C’est moins compliqué ainsi ; préparer des cahiers de partition en format numérique demande plus de travail, et il faut leur ajouter un système de protection numérique pour ne pas qu’on puisse modifier la partition ou en faire trop de copies. Il est important de pouvoir s’assurer que le compositeur reçoive toutes ses redevances… »

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Photo : Adil Boukind Le Devoir