Le 5 avril dernier, le compositeur et corniste anglais Harry Freedman aurait eu cent ans.

Né en Pologne, Freedman émigre au Canada avec sa famille dès l’âge de trois ans. Entreprenant d’abord des études en arts avec l’objectif de devenir peintre, c’est à 18 ans qu’il suit son premier cours de musique. Intéressé d’abord par le jazz orchestral, il découvre la musique symphonique par le biais de son professeur de clarinette Arthur Hart, musicien à l’Orchestre Symphonique de Winnipeg.

À la suite de son service militaire lors de la Seconde Guerre mondiale, lequel avait mis sur pause son activité artistique, Freedman reprend ses études en musique et s’inscrit au Conservatoire royal de musique à Toronto. Au sein de cette institution, le professeur de composition John Weinzweig exerce une forte influence sur Freedman en ancrant notamment sa démarche compositionnelle dans le sérialisme.

Toujours fasciné par la peinture, il s’inspire librement de l’art japonais sumi pour son œuvre The Tokaido (1964) en plus de dédier plusieurs œuvres à des peintres canadiens. Il écrit également beaucoup de musique pour le théâtre, la danse et le cinéma.

Parmi ses contributions notoires, Freedman cofonde en 1951 la Ligue canadienne des compositeurs et y préside de 1975 à 1978. De plus, il enseigne la composition à l’Université de Toronto de 1989 à 1991. Recevant le titre d’officier de l’Ordre du Canada en 1984, Freedman est l’un des premiers compositeurs canadiens à recevoir l’essentiel de son éducation musicale au Canada.

Pour aller plus loin…
Encyclopédie Canadienne – Harry Freedman