Le 10 juillet prochain, nous célébrerons le 132e anniversaire de naissance de Rodolphe Mathieu. Né à Grondines dans la région de Québec, c’est à Montréal qu’il obtient son éducation musicale et se bâtit une carrière de musicien dès l’âge de seize ans. Étudiant avec le professeur Alphonse Martin, il enseigne par ailleurs le piano et travaille comme organiste à la paroisse Saint-Jean Berchmans. Il part ensuite étudier à la Schola Cantorum de Paris en 1920, après quoi il revient s’établir à Montréal sept ans plus tard. En plus de son travail de composition, il y poursuit l’enseignement de la musique ainsi qu’une carrière d’éditeur musical. La musique de Mathieu est parfois comparée à celle d’Alexandre Scriabine pour qui il s’était épris d’admiration dans sa jeunesse. L’approche moderniste du compositeur explique entre autres la place marginale qu’il s’est frayée dans la conscience collective, alors que peu de musique de la sorte avait été entendue dans le Québec de l’époque. Notamment, le public québécois se souviendra plus nettement du legs de son fils André Mathieu, dont la musique avait des assises tonales plus évidentes. C’est toutefois le père qui cimentera les bases du modèle de carrière qu’ont les compositeur.trice.s d’aujourd’hui dans la province. Somme toute, la contribution de Rodolphe Mathieu pour la musique contemporaine d’ici est celle d’un pionnier, tant en ce qui concerne ses œuvres que ses idées défiant la conformité.

Rodolphe Mathieu meurt à Montréal le 29 juin du 1962, 10 jours avant son 72e anniversaire.