Né à Saint-Jean sur Richelieu le 10 février 1882, Alfred La Liberté commence tardivement l’étude du piano sous l’aile de divers mentors. À vingt ans, il part pour l’Europe et s’enrôle au Conservatoire de Stern à Berlin. Il participe à plusieurs concours de piano en Allemagne, lesquels lui font remporter des bourses qui financent ses études. S’en suivent quelques années d’enseignement aux conservatoires de Montréal et d’Ottawa. Grand admirateur de la musique d’Alexandre Scriabine, La Liberté entame une correspondance avec ce dernier et le rencontre à New York en 1907. L’amitié des deux compositeurs exerce une forte influence sur le parcours de La Liberté, qui suit le conseil de Scriabine et retourne en Europe pour y poursuivre ses études et y présenter des concerts. Après ses cours avec Teresa Carreño, à Berlin, il se rend à Bruxelles et devient élève de Scriabine. Il revient ensuite en Amérique où il enseigne la musique en privé tant à Montréal qu’à New York. Toutefois, le début de la première guerre mondiale met fin à ses aller-retours internationaux. La Liberté s’établit définitivement à Montréal où il enseigne notamment à la future École Vincent d’Indy et forme d’importantes personnalités culturelles telles qu’Hélène Baillargeon, Marie-Thérèse Paquin et Wilfrid Pelletier. Bien que certaines de ses oeuvres aient été éditées, telles des arrangements de chants folkloriques, la plupart de ses compositions les plus ambitieuses sont restées inachevées.

Pour plus d’information :
L’Encyclopédie Canadienne – La Liberté, Alfred